Buvons la soupe après y avoir craché...

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ubik
le 26/06/2009
Hello,

Des fois, je me dis : ici, c'est une peu le club des crache-la-soupe. On critique, on critique... Même Ubik Kritik, et ne rate pas la soupière, il vise juste !

Mais je ne voudrais pas qu'on s'imagine que c'est une fin en soi.

On critique et, si on peut, on propose des solutions. Le souci c'est que dès qu'on touche à certains phénomènes, un peu complexes, un peu amples, on n'a que des éléments de réponse, jamais la réponse en entier. Ceux qui ont la réponse toute faite, toute cuite, sont en général soit des politicards qui eux ont toujours le dernier mot sur tout mais ne sont en général que des carriéristes qui ne pensent qu'à se remplir les fouilles, ou bien des marketeux ou autres chargés de com qu'on a dressés à bien embobiner le monde mais qui seraient prêts, après avoir sauvé une thèse, à soutenir la thèse contraire du moment qu'on les paie bien. Des mercenaires du verbe, pas plus. Des faux-culs et des vrais cons, en réalité, mais comme ils sont en haut de l'échelle sociale, roule en Mercos et pètent dans la soie, ils se prennent pour des gens importants, les cuistres. Je les plains sincèrement.

Alors après, reste les zigomars dans notre genre, qui crachent dans la soupe gratuitement.

Pas parce qu'ils sont payés par AREVA pour étouffer le scandale du nucléaire et faire en sorte que tout le monde se laisse empoisonner sans trop ouvrir sa gueule. Pas parce qu'ils ont eu un joli burlingue offert par Sarko pour niquer le monde en enrobant tout ça dans un joli papier de soie...

Parce qu'il reste chez eux un je ne sais quoi de citoyen, d'insoumis, de révolté...

Et pis on sait bien que le Français est un râleur, qu'il a des tendances anarchistes, etc.

Alors on crache dans la soupe, mais comme on est, au fond, des gentils garçons, des braves bougres, après, on ne refuse pas finalement de la boire.

De la discussion peut jaillir, finalement, la lumière comme l'obscurité la plus totale.

Soit ça dégénère et les gens s'engueulent stérilement, ça devient un conflit personnel, ce qui à mes yeux n'a pas le moindre intérêt. Mais on peut aussi se dire que c'est comme un gigantesque puzzle, cette soupe primitive que nous mijotons, et dans laquelle on crachouille à foison : après tout, chacun apporte un petit morceau et si ça se trouve, en combinant un morceau piqué à droite à gauche, on trouverait des solutions partielles, qui, une fois ajustées, retaillées, aménagées... vous me suivez ?

Ici, c'est comme un laboratoire. On balance plein de trucs, il y a sûrement du déchet, du rebut. Mais au milieu de tout ce binz, il y a aussi des idées valables.

Alors voilà. On crache dans la soupe, mais ce faisant, on y apporte du goût.

Bon appétit tout le monde,

Ubik.
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