Famille avec conflits : comment gérer à l'approche des fêtes ?

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Diablo_Lundi
le 29/11/2019
Bonjour à tous ceux qui passeront par ici,

J’aimerais avoir vos avis ou témoignage et je vais essayer de faire clair et le plus conçis possible.

J’ai 32 balais et mon « environnement » familial, au-delà de mes parents et de mon frère est le suivant :

- peu de relations avec ma famille paternelle, pour une raison que je n’ai jamais complètement déchiffrée : volonté de distance de mon père ou jemenfoutisme de sa part, rejet de cette famille envers mon père ou ma mère ou les deux, ou nous aussi les enfants, bref un gros sujet pour moi, qui m’a souvent laissé dans l’incompréhension totale (car pourquoi ne pas avoir de contacts minimals avec des grands parents qui n’habitaient pas si loin, des oncles, des tantes, des cousins/cousines du même âge? Mystère). Du fait de ce peu de relations, il n’y a jamais eu non plus de conflits ou de problème, juste une absence de plus en plus incompréhensible et attristante avec les années...

- Du coté de ma mère, les choses ont mieux démarrées dans mon enfance. Contacts réguliers, vacances chez mes grands parents maternels (je n’ai jamais passé la nuit chez mes grands-parents paternels par contraste, je ne connais pas toutes les pièces de leur maison par exemple), repas de famille, Noël rassemblant à chaque fois mes grands-parents, leurs filles dont ma mère et les familles de ces filles, contacts réguliers avec mes cousins/cousines voire proximité amicale avec certains.
Cette sorte d’âge d’or a duré jusqu’à mes 15 ans. Avant cela, j’ai été témoin de conflits, disputes verbales, remarques assassines des uns envers les autres (notamment ma mère envers l’une de ses plus jeunes sœurs) mais les choses semblaient malgré tout rentrer dans l’ordre et repartir comme en 40 régulièrement.

A partir de mes 15 ans environ, les conflits se sont faits plus réguliers et plus destructeurs entre mes grands-parents maternels et ma mère d’une part et deux de leurs autres filles (et sœurs donc pour ma mère) d’autre part, que j'appellerais ma tante X et ma tante Y.

Les conflits portaient / portent toujours notamment sur l’éducation des gamins d’une de mes tantes (c’est pas faux qu’ils sont, au moins pour l’un, casse-pieds, mal élevé, vantard et ne se préoccupant absolument pas de mes grands-parents ou des autres en général). Ma tante X (sa mère) est aussi comme ça, venant comme une tornade chez mes grands-parents une fois l’an, critiquant tout, monopolisant la parole, réclamant plein de trucs, dont de l'argent qu'elle obtenait, pour mieux repartir et en avoir rien à f*** le reste de l’année. Mais ce conflit a été « contenu » pendant des années, mais s’est terriblement envenimé à partir de mes 15 ans avec échanges de lettres salés et culminant une année (il y a 4 ou 5 ans) en la non-invitation de cette tante pour Noël. Le must (ou le positif selon les points de vue) est que ma tante X continue de maintenir qu’elle ne comprend pas pourquoi mes grands-parents la mettent de coté et qu’il ne devrait pas y avoir de problème.

L’autre conflit avec mon autre tante Y portait plutôt sur ses choix amoureux (!!), professionnels ou d’éducation avec plus d’implication négative de ma mère dans ce conflit contre elle (en plus de mes grands-parents). J’ai compris très jeune que beaucoup de l’énergie de ma mère dans ce conflit venait d’une sorte de jalousie, d’une jalousie tout court même d’ailleurs, envers cette sœur plus belle et plus jeune. J’ai grandi en étant le receptacle bien malgré moi de divers remarques sur cette tante (« mais pourquoi met-elle un short si cours ? »), remarques assassines et en même temps volonté de faire que cette tante se sente redevable d’une sorte de soutien de mes grands parents / ma mère dans sa vie de mère célibataire (ce qu’était ma tante).

Les conflits avec ma 1ère tante X ont commencé à se faire de plus en plus irréversibles vers mes 15 ans, ceux avec ma tante Y vers mes 25 ans. Mais le pire c’est que mon rôle dans tout ça n’a pas été neutre. J’ai été, comme je l’écrivais plus haut, le réceptacle des remarques de ma mère puis de confidences de sa part et surtout de la part de mes grands-parents sur ces deux conflits à partir de mes 15 ans. Je me souviens que très souvent, ils me disaient « tu sais pas la dernière de X ou de Y » ou bien « ton cousin redouble encore...etc », me demandant mon avis (!!!), ce qui entraînaient de longues conversations dans lesquelles je pouvais essayer d’arrondir les angles mais pas toujours. Parfois, ils me racontaient des trucs vraiment abusés (contre eux) et au lieu de tenir ma langue avec objectif de ne pas envenimer les choses, je disais ce que je pensais. Et je culpabilise aujourd’hui en me disant que cela a pu avoir pour conséquence de mettre de l’huile sur le feu. Cela a duré jusqu’à mes 25 ans environ, les conflits étant irrémédiablement pourris à partir de ce moment là pour qu’il y ait grand-chose à en dire encore…

Le conflit avec ma tante X pour régulier qu’il soit reste, même aujourd’hui encore relativement « contenu », chaque protagoniste maintenant un contact minimal (hypocrite certes mais c'est déjà ça). En revanche, celui avec ma tante Y n’a fait que s’envenimer (moi-même, après avoir été très proche d’elle entre mes 15 et mes 28 ans n’a plus de contact avec elle à son initiative). Les dernières années de nos contacts, elle ne m’appelait que pour me parler de mes grands parents, à quel point ils étaient horribles, un « couple pervers » qui gâchait sa vie...etc, sans que nous n’ayons plus de relation personnelle sur d’autres sujets. Je répondais à ses appels mais me sentait démunie et prise entre deux feux (et aussi utilisée par les uns et les autres, chacun ne me racontant qu'une part de l'histoire). Mes grands-parents ont très certainement beaucoup de défauts et ont été des parents très certainement hyper pénibles, mais je n’ai jamais eu de gros problèmes avec eux en tant que petite-fille et je considère même mon grand-père comme quelqu’un de super (ma grand-mère est plus difficile). J’étais donc entre deux feux, essayant de faire le médiateur, le relais entre les deux à chaque nouvel épisode, avec la peur d’une explosion de la famille. Personne d’autre (à ma connaissance) n’essayait quelque chose dans cette histoire, tout le monde gardant ses distances ou mettant de l’huile sur le feu comme ma mère.

Parallèlement, le conflit entre ma mère et cette tante Y ne faisait que s’aggraver aussi. Ma mère était intransigeante, tout était bon pour trouver à redire. Ma tante n’était pas fine non plus. Bref, le résultat de tout ça est que à Nöel dernier, ma tante Y sous médicaments (anti-dépresseurs divers + alcool) s’en est pris d’abord à distance à mes grands parents absents (« y en a marre de ces vieux qui essaient toujours de se faire plaindre ») puis très violemment à ma mère, cette fois devant tout le monde : cris, insultes, hurlements...etc. Bref, un super repas de Noël ! $🙁 Je lui ai envoyé un texto le soir pour lui dire que j’étais dégoûtée que le repas se soit passé comme ça et j’ai eu le droit moi aussi à quelques textos bien sentis (je n’aurais jamais du lui écrire, c’est sur…). Ensuite elle a arrêté de me répondre et c’est ma mère qui dans la soirée et dans la nuit a reçu près d’une centaine de textos délirants : insultants, menaçants, salaces...etc. Comme une sorte de crise de folie dans la nuit.

Du coup, les ponts sont coupés entre ma tante X et Y d’un coté et ma mère de l’autre. Je n’ai plus trop de contacts non plus avec mes grands-parents depuis pas mal d’années (ils s’isolent de plus en plus, et je ne fais pas d’efforts non plus). Je croyais que le conflit s’était déplacé sur ma mère et que les relations avaient reprises entre mes tantes et mes grands parents. Que neni, mon frère vient de m’annoncer que ma tante Y a exprimé récemment ne plus vouloir que ses enfants (dont un majeur) aient des relations avec mes grands-parents (j’en ignore la raison).

J’avais décidé (certes avec grand regret) de prendre mes distances avec tout ça, cesser de m'en méler, ne plus essayé d'agir (avec les résultats que l'on sait) ce qui signifiait, d’une certaine manière, faire une croix sur ma famille (mes parents me cassent aussi les pieds pour d'autres raisons mais je souhaite garder un contact cordial quoiqu'il arrive). Or, mon frère a souhaité cette année inviter tous nos cousins/cousins maternels pour Noël (c’est le seul repas programmé). Mais j’hésite franchement à y aller. Tout ça me rappelle ces conflits passés et mon rôle ambigu dans ceux-çi. Mon rôle n’a pas toujours été apaisant. Les relations avec mes cousins / cousines fils/filles de mes tantes me sont donc difficiles. En fait, nous n’avons plus de relations depuis Nöel dernier donc je me dis à quoi bon faire semblant juste pour faire un repas de Nöel comme tout le monde ?

Bref, je vais arrêter là mais j’aurais aimé savoir ce que vous en pensez (c’est pas passionnant comme sujet mais si jamais vous avez un avis / témoignage / conseil...je suis preneuse et intéressée). Je pense que cette période des fêtes n’est pas aussi « rose » qu’on veut le faire croire pour beaucoup de gens. J’ai longtemps pensé que ce ne serait jamais mon cas. Je me suis bien trompée…

Merci de m’avoir lu.
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