grosse, très grosse colère......

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jeanine33
le 24/02/2009
Je suis très en colère contre mon mari, j'en suis arrivée au niveau du point de rupture.

Comme vous avez pu le comprendre au fil des posts, ma vie de belle mère a commencé assez tard, j'avais moi même trois enfants dont un qui vivait encore avec moi et mon mari deux filles de 13 et 8 ans.

Mon mari n'ayant pas le courage de m'imposer à ses filles, sa fille aînée ayant un caractère très fort et très difficile, nous avons donc décidé au bout d'un an de galère ou j'avais décidé de faire mon baluchon, que je le laisserais gérer ses enfants sans intervenir dans leur éducation.

Pas simple, surtout pour moi, mais cela éviter les disputes incessantes au sujet des enfants. Bref à 18 ans, sa fille aînée rentrant en fac, le père et la mère (avec l'argent de la belle mère quand même) ont décidé de l'installer dans un appartement en colotation avec 3 copines. De là elle a décidé de ne plus venir à la maison OUF!!!!! et a demandé son père de le voir seul car elle le voulait plus me voir. En janvier 2007 elle s'est permis d'écrire une longue lettre à son père, qu'il m'a fait lire, sur laquelle elle déversait toute la colère et la haine qu'elle avait envers moi et mon fils qui était soit disant devenu le choucou de son père et qu'elle détestait autant que moi.

Bref, nouvelle discussion entre le père et moi, lui refuse et veux m'imposer, 4 ans après c'était un peu tard à mon avis. Après tout comme je lui ai dit tu avais décidé de gérer tes filles, tu as pris leur partie contre moi de peur de les perdre, tu récoltes ce que tu as semé. Maintenant si tu ne veux pas perdre le contact avec ta fille il te reste à la voir en dehors de la maison.

Depuis ce jour donc seule la deuxième venait passer les week ends et les vacances scolaires à la maison. Prenant le chemin de sa soeur aînée. Elle venait chez son père, moi j'étais là accessoirement pour faire la cuisine, une cuisine dégueulasse bien évidemment. Monsieur fait pour la seconde comme il a fait pour la première. Je lui dis quand même ce que j'en pense et qu'il va aller droit dans le mur comme avec l'autre. Mais il préfère faire l'autruche. Après tout ce ne sont pas mes enfants qu'il se débrouille. Moi j'ai mon fils et quand ses filles sont là, je sors me promener avec mon fils ou je vais voir mes filles.

Donc ce n'est pas l'idéal, mais le père et les filles ne voulant pas faire d'effort pour créer une vrai famille recomposée, a défaut nous sommes un vrai couple.

En février 2007, tout s'effondre, ma vie tombe dans le cahot le plus total, guillaume attrape un staphylocoque doré, fait une septisémie et me quitte. 8 jours, en 8 jours ma vie a été détruite. Mon mari m'a beaucoup aidé moralement, c'est lui qui m'a ramassé quand je suis tombée. Et la vie a continué mais surtout le quotidien a continué. Une semaine après l'enterrement de guillaume mathide venait passer le week end à la maison et ainsi de suite. Jamais un mot sur guillaume, jamais un mot sur moi, rien, toujours rien, j'étais transparente, rien n'avait changé, je n'existais toujours pas elle venait toujours chez son père, mais moi je n'avais plus mon fils pour me consoler.

La première année j'étais tellement anesthésiée que je n'y prêtais même pas attention, et puis petit à petit j'ai eu de plus en plus de mal à supporter sa présence, j'étais malade à l'idée de la voir arriver le week end alors ne parlons pas des vacances scolaires. J'en ai parlé avec mon mari, il m'a dit qu'il en avait parlé avec sa fille mais qu'il ne pouvait pas l'obliger à être aimable si elle ne le souhaitait pas.

Et là, dimanche soir, il m'annonce donc qu'elle arrivera lundi soir jusqu'au dimanche prochain, et je craque, et je lui dis que j'en ai marre, que je ne supporte plus de la voir, que c'est trop dur pour moi et je lui dit donc : vivement qu'elle ait 18 ans pour que je ne sois plus obligée de la voir puisque à 18 ans elle est majeure et son père n'est plus obligé de la prendre pendant les vacances scolaires.

Et là grosse colère, mon mari me regarde et il me dit : parce que tu t'imagines que quand elle va avoir 18 ans je ne verrais plus ma fille. Alors je lui réponds, non c'est moi qui ne la verrai plus, toi tu pourras la voir quand tu veux mais en dehors de la maison. Et il me réponds, mais tu te rends compte de ce que tu dis, tu m'empêches de recevoir ma fille chez moi, et bien je réponds que je suis aussi chez moi.

Et là tout à coup cerise sur le gâteau, il s'esclaffe : déjà que à cause de toi caroline, c'est sa fille aînée, ne vient plus à la maison parce que tu refuses de la voir. Alors je lui rapelle quand même la lettre de 2007, qu'il a oublié lui peut être mais pas moi, et que c'est sa fille qui a décidé de ne plus me voir.

Et tout de go il me répond, tu deviens parano depuis la mort de ton fils, il va falloir quand même trouver une solution, tu pourrais pardonner à caroline, elle n'avait que 18 ans et ne pensait pas ce qu'elle disait et essayer de faire un effort avec mathilde.

Non mais je rêve, dite mois que je rêve, c'est lui qui a décidé au début de prendre le partie pour ses filles et de les gérer tout seul, en me demandant de ne pas intervenir dans leur éducation et maintenant c'est tout juste si ce n'est pas moi qui devrait demander pardon à sa fille aînée pour toute les méchancetés qu'elle a écrite sur moi et qui devrait aussi peut être me réconcilier avec mathilde en lui disant que je suis désolée si j'étais mal depuis deux ans.

Je suis dans une rage monstre, tant d'égoïsme et de mauvaise foi en une même personne, et mon mari en plus. Je ne me suis pas gênée de lui dire ce que je pensais de tout ça et qui si il y avait un responsable aujourd'hui c'était lui et qu'il ne s'en prenne qu'à lui si aujourd'hui je ne supporte plus la vue de sa fille.

Mais quand même, je me sens très mal, je refuse de lui parler depuis deux jours, sa fille devait arriver hier soir, personne, je n'ai rien demandé, j'attends de voir ce soir.

Mais je me demande si il n'est pas allé trop loin cette foi. Je l'aime et il m'aime je le sais mais là je suis à la limite de la rupture. Je sens qu'on va droit dans le mur et pourtant aujourd'hui j'ai vraiment besoin de lui et de cet amour qui seul me garde encore en vie.
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