Japon : la honte.

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ubik
le 31/03/2011
Salut tous,

Je sais bien que psycho est sensé renouveler certaines rubriques.
Mais franchement, c'est la honte, je trouve : le volet "Urgence Japon" est fermé, on le remplace par une histoire sur le printemps qui tarderait à venir... Possible, mais quelle importance ?

Le Japon : les informations filtrent au ralenti, on dirait qu'on a oublié le problème, au profit d'une actualité plus "brûlante". C'est le lot du monde des médias, avide de nouveauté, sans arrêt.

Pourtant, jamais l'actualité n'a été plus "brûlante" concernant le Japon : 3 réacteurs sont maintenant hors de contrôle, ont commencé à entrer en fusion, risquent donc d'exploser. Si tel était le cas, le Japon pourrait devenir un pays mort, et pas que le Japon, du reste. En 86, si le corium de Tchernobyl avait fini par entrer en contact avec la nappe phréatique ( Pripiat signifie "marais", disons-le au passage ), une explosion infiniment plus grave que les précédentes aurait eu lieu, "rendant la moitié de l'Europe inhabitable", d'après les documentaires télé que j'ai vus depuis ( j'ai un peu collectionné des documents sur la question, car je la trouvais d'importance ).

Donc, si maintenant un ou plusieurs réacteurs entrent en fusion, vu qu'ils sont construits au bord de mer, on risque gros, très gros.

Je trouve qu'éclipser ce danger, vouloir rassurer à tout prix, est honteux.

Il est vrai que la France, pays le plus impliqué et engagé dans le processus nucléaire, a intérêt à minimiser les choses, plutôt qu'inquiéter. Le nucléaire ne doit pas devenir synonyme de danger. D'autant que notre camembert président est en train d'en vendre dans tout le magreb. Certes il s'est rendu là-bas. Mais pour "soutenir les Japonais", c'est très gentil, sympathique, mais concrètement, on fait quoi ? Si ça pète, on devient quoi ? Dans quel monde irradié allons-nous vivre ?

Maintenant, si quelque part je me trompe, "on" ( vous voyez qui je veux dire ) se chargera sûrement de donner un autre son de cloche.

En attendant, c'est la honte. On continue de se regarder le nombril, tranquilles, mais là-bas, le tic-tac continue... Et ça pourrait devenir chaud bouillant. J'espère que non, mais la situation est devenue, dixit les journalistes, "incontrôlable", là-bas, et personne ne sait ce que ça va donner. Juste qu'en se référant à Tchernobyl, on est tenté d'imaginer quelque chose de bien costaud. Là, on ne rigolera plus, et on n'aura plus le loisir de se demander si François Hollande a ou non des chances de devenir président. On aura la paille au cul, et le feu dedans.

Ubik.
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