L'impossible paix.

avatar
ubik
le 28/10/2006
Salut, tous...

En regardant ma vie actuelle, mais aussi celle de mes contemporains, je suis frappé de cette constante, que je vois partout, qui me semble sauter aux yeux, à mes yeux en tous cas : l'impossibilité de trouver la paix et l'harmonie.

On a beau multiplier les boutiques où se vendent les essences de bain relaxantes, les fontaines d'intérieur qui murmurent un apaisant gazouillis, les petites musiques d'ambiance, les pilules sédatives, on a beau inventer mille et un gadgets sensés redonner à chacun le goût de vivre, de s'accrocher, un constat demeure : les gens s'emboucanent mutuellement.

On pourrait vivre harmonieusement. Il en faudrait peu pour que chacun y trouve son compte, tout en respectant son voisin, tout en respectant son environnement. Au lieu de quoi, partout je vois tensions, embrouilles à trois balles, agissements absurdes. A l'échelle inter-individuelle, mais aussi jusque entre nations.

Fatalement, à un moment ou à un autre, on est obligé soit de céder, de se laisser envahir. Soit de se battre. Parce qu'il y a toujours un autre qui, au lieu de se tenir à sa juste place, au lieu de se contenter de ce à quoi il a droit, essaie d'avoir plus, de vous bouffer, de vous étouffer. Les parents luttent contre leurs enfants qui ne les respectent pas. Les patrons luttent contre leurs employés qui luttent contre leurs chefs. Les couples se déchirent. Les voisins se jalousent. Les types en costume cravatte passent leur temps à comparer le PNB du pays d'à côté avec le nôtre, et dire qu'il nous dépasse. La démographie, aussi : alors que ce monde est saturé d'humains, on clame constamment que les Chinois sont plus nombreux que nous, que nous devons pulluler plus, que sais-je encore. Toujours à regarder ce que fait le voisin, à se mêler de ce qui ne nous regarde pas.

On pourrait être en paix, les uns avec les autres. Au lieu de ça, on se fait suer mutuellement, jusqu'à l'absurde.

Enfin, c'est mon sentiment.

Mon exemple est parlant : on était arrivés au bout du rouleau, mon ex et moi. Manifestement, l'histoire devait s'arrêter là. Bon, on aurait pu se quitter dignement, rester en bonne intelligence. Pour les enfants, mais même sans eux, ne serait-ce que pour nous, pour pouvoir tourner la page, vivre, s'accorder une autre chance. Au lieu de quoi, mon ex joue les prolongations sur un mode guerrier, essaie de me faire coller au trou alors que je n'ai rien fait... C'est toujours pareil. Il y a toujours un quelque part qui, pour satisfaire son petit égoïsme, en emmerde un maximum avec lui. Regardez tout le monde que mon ex a embarqué avec elle dans son délire. Mes enfants, mais aussi les gendarmes, psy, experts en tous genres, magistrats... Combien de personnes ont-elles perdu leur temps sur cette histoire inepte ?

Jusqu'à vous, que je tanne avec ça. Alors que ça n'a aucune espèce d'intérêt, faut dire ce qui est.

On s'en fout. C'est vraiment des conneries.

La paix me parait impossible. Mais ce qui fait rager, c'est qu'elle pourrait tout à fait être à notre portée. Il suffirait simplement que tout le monde fasse l'effort, que tout le monde joue le jeu. Mais non, il y a toujours un enflé pour mettre le ouaille, profiter de la gentillesse ou la faiblesse des autres, pour empiéter sur leur territoire, pour prendre plus que ce à quoi il a droit, pour essayer d'arnaquer, pour...

Enfin, si j'ai tort, dites-moi le. Je ne demande pas mieux. Mais j'ai la pénible impression que non, je ne me trompe pas. La paix serait possible, mais il y a toujours quelque chose qui fait que non, ça foire.

A vous lire,

Ubik.
Partager