Ma mère a-t-elle provoqué ma fausse couche ?

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Lionely
le 08/11/2014
Bonjour,

J'ai 28 ans et, comme beaucoup qui ont posté sur ce forum, j'ai un problème avec ma mère, au point de me demander si cela n'impacte pas ma santé.

Etant atteinte d'une endométriose très sévère (une maladie chronique inflammatoire douloureuse et pouvant provoquer l’infertilité) les médecins m'ont prévenue depuis mes 20 ans : vu la gravité, je devrai surement passer par la PMA pour être maman.

Miracle : je suis tombée enceinte naturellement à 28 ans, en 2013.
Problème : ma mère ne l'a pas supporté.

Elle ne m'a jamais félicité, n'en a jamais été heureuse... non, elle est tombée en dépression. A 2 mois de grossesse, je l'ai retrouvée dans un état lamentable, pleurant depuis des semaines, disant que je lui manquais. J'avais beau lui dire que je serais toujours là et qu'elle y gagnait un petit-enfant. Rien n'y a fait. 5 jours après cette discussion, ma santé s'est dégradée et j'ai fais une fausse couche... Elle s'est pointée à l'hosto comme une fleur, détendue presque rayonnante, et a lâché soulagée au cours de la conversation : "je me sens mieux maintenant". Oui elle avait retrouvée SA place, elle était redevenue le centre de mon univers (d'après elle). Ce fœtus, mon enfant, n'allait finalement pas la détrôner... Et pendant ce temps, mon rêve d'une grossesse naturelle s'effaçait.

Mère célibataire et fille unique, nous avions une relation fusionnelle qui s'est dégradée à mon adolescence.
C'est une femme dépressive à la personnalité borderline... Elle est en thérapie depuis plus de 20 ans (interrompue à plusieurs reprises) mais ça ne l'aide pas franchement. A 55 ans, elle a peur de tout, est alcoolique et ne s'autorise pas à vivre (pas de vie sociale, célibataire depuis des années et accumulation compulsive). Pour elle, je suis l'objet destiné à lui fournir l'amour inconditionnel dont elle a manqué de ses propres parents. Mais de son côté, elle n'a jamais pu m'apporter son soutien quand j'en ai eu besoin.

Voici pour le contexte.

Voilà ma question :

Même si je n'occulte pas l'aspect physique de ma fausse couche, je me pose la question de l'aspect psychologique.
L'emprise morale de ma mère, la culpabilité qu'elle a tenté de me faire ressentir... cela aurait-il joué (inconsciemment) sur le cours de ma grossesse ? Poussant mon corps à rejeter ce bébé ?? Aurais-je capitulé à travers cette fausse couche ?

De même pour ma santé, l'endométriose serait elle la manifestation de ma peur de faire subir à mon enfant ce que j'ai subi dans mon enfance ?

Aujourd'hui, je me sens coincée dans ma vie, incapable d'avancer... Seule, de plus en plus malade et en difficulté financière. J'en suis réduite à devoir compter sur ma mère et ça la conforte encore dans son délire.. J'aime ma mère, c'est ma seule famille. Mais je m'en méfie. Je sais qu'elle est incapable de m'aider à être heureuse et épanouie.
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