Ne plus être hantée par des ruptures amicales d'il y a 20 ans ?

avatar
Diablo_Lundi
le 26/04/2020
Bonjour à tous,

Alors voilà, je vous soumet un sujet, que je vais essayer de faire clair et concis $😇 . Je ne sais pas s'il fera écho à des choses ou des situations vécues chez vous, s'il vous intéressera ou s'il vous saoulera...

J'ai 33 ans, je suis une femme. Entre mes 6 et mes 13 ans (grosso merdo), j'ai eu la chance d'avoir des copains-copines d'école et je me souviens toujours après 20 ans de ses relations avec beaucoup de nostalgie. J'ai le souvenir, vrai ou idéalisé, d'avoir vécue avec elles et eux des moments de grande joie, chaleur, énergie, connexion, liberté, délire même parfois ! Bref, le bonheur entre des enfants, sans les problème de la vie d'adulte, tout simplement.

Ces relations, je n'en ai conservé aucune aujourd'hui. Elles sont mortes, soit par éloignement ou défaut d'attention à la relation de ma part à partir de mes 12-13 ans, soit carrément par rupture de ma part, aussi vers 13 ans. Les ruptures c'était surtout avec mes amies filles, pour la bonne et simple raison que je les jalousais. Aucun autre motif rationnel ou censé, juste de la pure et simple jalousie et donc une volonté de les sortir de ma vie pour me "remonter" moi-même, en quelque sorte (je les trouvais plus belles, plus intelligentes, plus populaires - et elles l'étaient d'ailleurs - et ça m'était insupportable).

Depuis des années, je dirais depuis mes 20 ans où j'ai commencé à gagner en maturité, ces personnes et ces histoires me hantent. Je me suis rendue compte petit à petit que ces ruptures, au lieu de me faire me sentir "mieux" avec plus de confiance en moi comme je le pensais à 13 ans, m'ont évidemment fait encore plus de mal, petit à petit et en profondeur (comme un choc psychologique qu'on ne voit pas).

Après ces ruptures, j'ai enchaîné" si l'ont peut dire des relations amicales, certaines où j'étais maltraitée, d'autres où j'ai encore et encore rompu par jalousie. J'étais une sorte de vampire émotionnel, j'en voulais toujours plus. J'étais incapable de comprendre que l'amitié demandait aussi un peu de distance, de l'autonomie. Le manque d'amour me faisait "consommer" les gens, toujours plus.

Il y a dix ans, quand j'ai commencé à réfléchir à tout ça, c'était surtout à mes amies filles très proches que je pensais. J'étais profondément attristée et dévastée de ce gâchis que j'avais provoqué. J'ai pensé à leur écrire des lettres d'excuses mais je n'ai pas osé. Je pense qu'elles n'ont probablement aucune envie de recevoir un courrier 20 ans (!!!) après d'une pauvre fille qui leur a fait du mal lorsqu'elles étaient au collège, en leur tournant le dos du jour au lendemain et en les isolant. Elles ont fait leur vie et n'ont pas de place pour moi (bien sur j'aimerais que ce soit le contraire !).

J'avais quand même écrit une lettre comme cela, expliquant ma jalousie, mon malaise, m'excusant à une de ses filles. J'étais quand même restée proche d'elle par la suite, contrairement aux autres, jusqu'à la fin du lycée grosso merdo mais la relation avait ensuite aussi périclité, encore parce que j'étais jalouse ! $😧 . Elle n'avait pas mal pris cette lettre mais c'était resté en l'état et finalement, aujourd'hui je n'ai absolument plus de contact avec elle (nos parents en ont encore, donc ça fait piqûre de rappel !). Et je connais (ou j'ai connu, je devrais dire) cette personne très bien donc je sais que si elle ne me contacte pas, ce n'est pas par peur de déranger ou je ne sais quoi, c'est parce qu'elle ne le veut pas, tout simplement.

J'ai des amies / amis aujourd'hui, pas des tonnes, mais je retrouve et j'ai retrouvé avec certains ces moments de joie, d'insouciance, de camaraderie où on dit des conneries et d'affection mutuelle. J'ai une amie très proche à laquelle je peux me confier. Tant mieux pour moi me direz-vous.

Mais les "fantômes" de mon passé continuent de me hanter. Plus seulement mes amies filles très proches, mais aussi certains amis garçons dont je n'ai pas compris ou voulu comprendre à l'époque l'affection. Je recherchais "l'amour" de mecs bad boys dont je n'ai bien sur jamais rien obtenu. J'ai revé l'autre jour d'un de ces amis garçons, en me souvenant qu'il était venu me voir jusqu'à chez moi au lycée (donc il était passé outre mes errements du collège) et je n'avais pas ouvert la porte, par honte, volonté d'oublié je ne sais pas...autant vous dire qu'il n'est jamais revenu.

J'en veux à la terre entière, à mes parents de m'avoir faite mal élevée, incapable d'attention aux autres quand j'étais plus jeune, de m'avoir élevée dans la jalousie, de m'avoir rabaissée. De n'avoir eu eux mêmes pratiquement pas d'amis, de ne pas m'avoir enseigner l'importance d'entretenir les amitiés. De ne pas m'avoir demandé ou voulu discuter avec moi pourquoi certaines de mes amies/amis disparaissaient du paysage du jour au lendemain, quel était l'objet de nos disputes, pourquoi j'allais vers d'autres relations qui me faisaient du mal mais où j'étais moins jalouse...peut-être aurais-je pu expliquer ma jalousie, mon mal-être. Voilà comment je me "remonte" un peu, en en voulant à mes parents et en me disant que je n'étais qu'une gamine mal élevée...

Mais ça ne fait pas revenir mes amis...

Même si je crois que je sais qu'ils ne reviendront jamais. Ils ont leur vie et elle est probablement bien mieux sans moi. Même aujourd'hui, je n'ai probablement pas grand chose à leur apporter. Mais j'ai peur d'oublier les moments avec eux je crois. Peur de ne pas leur rendre suffisamment justice quelque part, à leur grâce d'enfants, à la grâce de l'amitié qu'ils m'avaient donnée quand on était des enfants.Je ne sais plus trop...Je voudrais les revoir mais je sais que c'est impossible.

Merci de m'avoir lu.
Partager