Mise à feu...

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ubik
le 28/11/2006
Salut tout le monde.

Je viens vous faire un petit bisou.

Voilà, ça y est : la mèche est allumée... Très prochainement, on saura si je dois aller moisir au fond des geôles ou si je suis débarrassé pour de bon ( si ça existe ) de cette histoire de fous, de ce cauchemar dans lequel je me débats depuis plus de cinq ans.

Je vais repasser devant les juges, alors que je croyais, depuis un an, en avoir fini. Non, il semblerait que mon innocence ne soit pas encore démontrée. On joue la troisième mi-temps, les prolongations. Que sais-je ? Mon avocat a demandé la nullité, vu que l'appel n'est pas signé. A ce jour, je ne sais toujours pas si ses arguments ont été retenus ou pas, si oui ou non on va devoir plaider à nouveau le fond du dossier. J'ai déjà été jugé, et relaxé. Mais va comprendre ! On dirait que ça tourne en boucle, que ça s'enlise. Après 2 non lieux, et 1 relaxe, on en est toujours au même point... Ma foi ? Je deviens jobard. Il est temps qu'on en finisse.

Qu'on m'achève ou qu'on me donne le quitus. Mais qu'on soit fixés, enfin.

Que dire d'autre ? Vous l'avez compris, je suppose : dans une société civilisée, l’accusation mensongère d’abus sexuels est devenue la forme de violence la plus policée, la plus fourbe et la plus efficace. C’est détruire la vie de l’autre en gardant les mains propres, en ayant l’air de ne pas y toucher, en faisant faire son sale boulot par d’autres qui, payés pour ça, ont tout pouvoir, et ne se gênent pas, au passage, pour tout juger, pour ricaner, pour s'amuser aux dépens de l'intéressé, comme le chat joue avec la souris.

Il faut être la reine des ordures pour utiliser de tels procédés. Si on ne m'avait pas mis en cause, si on n'avait pas déclenché contre moi ce processus destructeur, jamais personne n'aurait fouiné dans ma vie privée, personne n'aurait su mes frasques d'homme délaissé...

Soit dit en passant : j'ai croisé plus d'un pauvre bougre comme moi, délaissé ou seul, et qui faisait ce qu'il pouvait pour pallier, mieux que rien, sans être dupe, du reste. Les hommes seuls ne sont pas des monstres et j'ai croisé plus de détresse que de soi-disant perversité dans ces lieux - que je ne fréquente plus à présent mais qui m'ont beaucoup appris sur la nature humaine.

Je ne renie pas mon passé. Ce que j'ai fait, je l'ai fait. Fallait bien que je m'en sorte. Mais quoi que j'ai fait, ça a toujours été avec des personnes majeures et consentantes.

Maintenant, seul mon avenir m'intéresse. Je le vois ainsi : libre, aimé de ma compagne et l'aimant, avec beaucoup de musique et d'arts plastiques. Et puis, pourquoi pas ? Me remettre à écrire des romans. Arranger ma maison. Prendre soin des gens que je croise, toujours semer la bonne graine, dire le mot qui encourage.

Quand à mes enfants, qu'ils fassent leur vie. Ils ont choisi ? Il n'y a que leur mère qui soit bien ? Eh bien qu'ils restent entre eux. Moi, je ne m'emboucanerai plus à essayer de maintenir le lien. On ne peut pas forcer à vous voir quelqu'un qui n'en a pas envie. Si un jour ils refont surface, on avisera. Je refuse de m’étioler, de passer des heures à pleurer en pensant à eux. Dans le genre, j’ai déjà largement donné. Je n’ai plus de larmes, je suis à sec, plus aucun stock.

Mon objectif est de sauver ma vie, ne pas la laisser s'engluer dans une histoire qui n'est pas la mienne. De même que j'ai fermement refusé le costume de pédophile dont on voulait m'affubler, je refuse aujourd'hui la tenue rayée des taulards. Tout ceci ne me concerne pas. Je ne suis certes pas un saint, mais je n'ai rien à voir avec un salaud non plus. Je n 'ai jamais fait de mal à personne et n'ai rien à me reprocher. A partir de là...

Alea jacta est. Si vous me relisez, c'est que soi on m'a enfin lâché les baskets... Soit qu'on a mis en délibéré et que je suis suspendu, à attendre. Si vous ne me lisez plus... Vous comprendrez.

Allez, on respire un grand coup, et zou, on se lance dans la bagarre.

Bises à vous tous. Je vous souhaite paix et accomplissement.

Ubik.
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